Dans le cadre du DD, Un « café genre » des associations Femmes d’action et Cœur solidaire rassemble du monde
Une causerie genre organisée par les associations « Femmes d’action » et « Cœur solidaire » en collaboration avec le ministère chargé de la promotion de la femme, avec l’appui technique et financier du PNUD a eu lieu ce 10 décembre 2022 à Lomé.
Les parties prenantes sont les représentants des agences du système des Nations unies, du gouvernement à travers les ministères sectoriels, des ambassades, des ONG et associations thématiques, des médias, du secteur privé/associations de femmes entrepreneurs/ groupements de femmes, entre autres.
Avec des panels organisés sous forme de talk-show, environ 150 personnes ont pris part au « café genre » qui a eu lieu hier samedi dont l’objectif, selon les organisateurs est de « renforcer l’engagement et la participation des parties prenantes à l’égalité de genre pour des sociétés plus justes et égalitaires dans le cadre du développement durable ». De manière détaillée, il s’agit, selon Kouméalo Anaté, présidente de Cœur solidaire, de « faire l’état des lieux des efforts consentis par le Togo dans le cadre de l’égalité de genre, partager les expériences et bonnes pratiques des divers acteurs sur la prise en compte du genre dans les interventions, améliorer l’intégration du genre dans les interventions, identifier des solutions innovantes pour accélérer la réduction des inégalités de genre et accroître l’autonomisation des femmes et des filles ». Il est aussi question d’expliquer aux acteurs la violence basée sur le genre (VBG), ses racines, sa manifestation et son impact sur les victimes ; les VBG étant qualifiées de fléau mondial.
Tout est parti d’un constat, des études, renseigne-t-on. Diverses études selon les recoupements, ont montré que les pays perdent une partie substantielle de leur potentiel de croissance en raison de la persistance des inégalités entre les sexes au niveau de l’éducation, de la participation à la vie active et de l’accès aux ressources et aux biens (crédits, technologie, services aux entreprises).
Le « café genre » qui se veut être une plateforme d’échanges et de dialogues entre les parties prenantes aux efforts en faveur de l’égalité des sexes est et reste une très bonne opportunité de conscientisation sur la thématique du genre. Médissa Sama, jeune femme entrepreneur, responsable du cabinet « YiLim » et un des participants à ce « café genre » estime que des initiatives, occasions de cette nature sont à organiser autant de fois que possible et même dans différents milieux du pays pour que les femmes/filles voire des hommes soient suffisamment informées puisque l’information et la formation restent le socle de meilleures décisions pour le développement espéré. « Il faut qu’on se développe, il faut que davantage de femmes et de jeunes filles connaissent mieux sinon bien leurs droits, il faut que les barrières soient brisées », a-t-elle martelé.
Cette manifestation, selon les informations, s’inscrit dans le cadre des 16 jours d’activisme. Des thématiques comme l’entrepreneuriat et le leadership économique des femmes, les violences basées sur le genre, femmes-paix et sécurité, la masculinité positive, le genre et la gouvernance, la représentativité des femmes aux instances de prise de décision, le genre et la technologie, entre autres sont développées et trouveront l’occasion d’être développées.
Pour rappel, si courant novembre dernier, environ un mois passé, il y a eu à Kara (dans la région de la Kara) un atelier axé sur la lutte contre les VBG, une autre des actions phares enregistrées ces derniers mois desdites associations était une conférence débat en début du mois d’août dernier. En effet, les associations Femmes d’action et Cœur solidaire, à travers leurs leaders, qui sont les honorables Mémounatou Ibrahima et professeur Kouméalo Anaté ont organisé le 02 août 2022 à Lomé, une conférence débat autour du thème : « briser les barrières pour accélérer l’égalité de genre au Togo ». Une initiative appréciée par nombre de personnalités, participants et de partenaires dont le ministère de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation représenté à l’occasion par la patronne même dudit département ministériel madame Adjovi Lolonyo Apédoh Anakoma qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux de cette rencontre. C’était dans le cadre de la journée internationale de la femme africaine célébrée le 31 juillet de chaque année que cette conférence a été organisée.
Ali Legrand