Célébration de la JMT au Togo/édition 2022 : Clap de fin samedi au marteau d’Afrique

La célébration de la Journée mondiale du tourisme (JMT) au Togo, édition 2022, a pris fin samedi avec la grande visite de plusieurs sites touristiques dans différentes communes et préfectures.

Guide touristique, Promoteurs et experts touristiques, responsables d’hôtels et restaurants, étudiants et stagiaires, cadres du ministère du tourismes et des différents ministères, préfets, maires, député, … faisaient partie d’une grande délégation d’au moins deux cent personnes qui ont visité, samedi 1er octobre 2022, plusieurs sites expressifs du circuit touristique togolais dans les communes Lac3, Lac1 et Vo3 dans la région maritime.  C’est à l’occasion de la clôture des manifestations marquant la fête de la journée mondiale du tourisme au Togo, édition 2022. Cette journée de visite touristique, de partage de mets dans une ambiance festive, n’a pas été du tout repos pour le ministre de la culture et du tourisme, Kossi Gbényo Lamadokou et toute sa suite qui ont fini leur périple au « marteau d’Afrique » à Yohonou dans la préfecture de Vo.

 « Nous sommes arrivés ici (village de Yohonou : ndlr) pour visiter le marteau d’Afrique et partager un déjeuner ensemble en clôturant la célébration de la journée mondiale du tourisme », a déclaré le ministre Kossi Gbényo Lamadokou dans un ton comblé. C’était en présence d’une foule de populations, des cadres du milieu et d’autres personnalité dont Esther Ayélé Gabiam député à l’Assemblée nationale, Leguèdè Kokou Jérôme, préfet de Vo.  L’occasion a été aussi pour le ministre Lamadokou, dans le déroulé de la fête courant ce samedi à Yohonou, de remettre des attestations/des prix d’honneur à certaines personnalités (experts et ou conseillers en tourisme…), des responsables de restaurants et ou d’hôtels aux rangs desquels le Restaurant « Vivi Royale », l’hôtel ENIKE.

Brève histoire du marteau d’Afrique érigé à Yohonou

Selon les informations, ce marteau à Yohonou, dans le canton de Dzrékpo, qui suscite à la fois admiration, curiosité compte tenu de son immensité et donc de la manière dont il a pu se retrouver à cette place, est la conséquence d’une œuvre togolaise découverte dont il n’est que le modèle.  « Il est dédié à tous les forgerons du continent africain et a trouvé sa patrie en 2006 en République du Togo », renseigne-t-on. « Il a été forgé », selon les mêmes sources, « en 2004, par les usines d’acier inoxydables BRUDERUS en Allemagne selon un modèle de marteau provenant du village de Yohonou au Togo ».

Dans le Lac1

Face à la voie principale Lomé-Anèho-Cotonou, la clôture du bâtiment de la commune Lac1 et du commissariat de police du milieu rayonne aux couleurs originales de fresques murales. La délégation touristique a fait sa découverte et a été renseignée sur un certain nombre de choses du milieu par Lawson Latévi, chef cabinet du maire Lac1.

« Ecomusé Guindoua d’Anèho » ; un espace touristique d’initiative privée faisant l’objet d’une attraction particulière a retenu aussi l’attention de la délégation qui  y a passé une vingtaine de minutes consacrée à la découverte d’espèces animal, jeux, restaurant, boisson locale.

Maison des esclaves/Wood Home – Le puit des enchaînés à Agbodrafo

La maison des esclaves appelée localement « Wood Homé », est la maison de Wood, commerçant et négrier anglais. La délégation, au cours de son excursion, a prix un long moment pour la découverte de ce lieu qui reste éminemment historique dans l’histoire de Togo et de plusieurs autres nations. Selon les informations obtenues sur place, cette maison est construite « peu après l’installation à Agbodrafo en 1835 d’une fraction du clan Adjigo chassée d’Aného et conduite par le Chef Assiakoley ». Ce bâtiment qui demeure un monument vivant de l’histoire et du tourisme est de 21,60 mètres de long et de 9,95 mètres de large, composé de six chambres, d’un salon, des couloirs de 1,5 mètre de large et une cave de 1,50 mètre de hauteur. Les chambres chichement aménagées étaient affectées à l’hébergement des négriers et la cave à l’état nature, au casernement des esclaves. « Dans cette cave, il était impossible de se mettre debout ; l’esclave restait assis, accroupi ou couché dans une moiteur indescriptible », raconte-t-on. « Des matériaux locaux et importés tels que ciment, briques cuites, lattes de rôniers, tôles galvanisées et sable de mer ont servi à architecturer cette villa dans le style afro-brésilien qui caractérise les maisons de cette époque. Elle fut donc conçue et bâtie dans le dessein d’exercer une double fonction liée au commerce triangulaire. Situé à une altitude de 10 mètres et à trois kilomètres de l’Océan atlantique, elle a accueilli des milliers de captifs provenant des localités réparties aujourd’hui entre le Togo, le Bénin, le Ghana, le Burkina Faso, le Niger et le Nigéria. Toutes ces victimes transitèrent par la cave de Woold Homé et Gatovoudo, un puits dénommé puits des enchaînés où les esclaves prenaient leur ultime bain de purification en terre africaine avant leur embarquement vers les Amériques. Wood Homé est donc un monument esclavagiste par excellence et un témoin de cette tragédie humaine qui se déroula sur les côtes togolaises entre le dernier quart du XVIIème siècle et la fin du XIXème siècle. Il demeure un site qui émeut par son histoire, le rôle qu’il a joué dans la traite négrière, et sa structure physique qui garde encore toutes ses composantes », a-t-on expliqué à la masse de personnes en tourisme hier samedi.

Selon les explications, le bain de purification était destiné à rendre l’esclave docile et donc le faire oublier sa famille biologique et toute l’Afrique.

La visite touristique est passée aussi par le monument du centenaire Germano-Togolais, situé à Baguida carrefour.

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