Odon-itsu 2023, le jubilé d’or célébré avec faste
L’édition 2023 de la fête odon-itsu, littéralement en français fête des ignames est célébrée avec faste sous le signe de la cohesion et du vivre ensemble. Une édition qui marque le cinquantième anniversaire de cette fête dont l’apothéose a eu lieu à Atakpamé ce samedi 05 août en presence du premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé.
«Filles et fils du grand Ogou, notre diversité est richesse, force et puissance». C’est ce thème révélateur, vu la diversité d’èthnies, de religions, de pratiques, entre autres dans cette vaste localité du pays, qui était au centre des manifestations.
Cette fête revêt un double sens, le souvenir du tubercule qui a sauvé les populations du grand Ogou de la famine lors de l’exode et celui du cinquantième anniversaire d’Odon Itsu célébrée pour la première fois le 05 août 1973 sous sa formule actuelle, renseigne-t-on. Selon Me Yacoubou Hamadou, president du comité d’organisation, c’est l’igname appelée «Laboko» qui a sauvé les populations dans leur exode.
Une manifestation en phase avec la vision du gouvernement
L’organisation du jubilé d’or de cette fête est en phase avec la valorisation du patrimoine culturel national menée sous la houlette éclairée du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, fait savoir le ministre de la Culture et du tourisme, Kossi Gbenyo Lamadokou. « Au delà de son aspect festif, Odon Itsu reste un cadre de réflexion du meilleur devenir des filles et fils de l’Ogou », a souligné Kossi Gbenyo Lamadokou.
En remerciant Victoire Tomegah-Dogbé pour avoir rehausser de sa présence l’éclat de cette fête, le président du conseil des chefs traditionnels du grand Ogou, chef canton de Katoré, Olu Onugbo Kpagana a déclaré que «cette présence illustre si besoin en était encore l’importance que revêt la revalorisation du patrimoine culturel dans l’action gouvernementale».
Diversité culturelle et naturelle…
Atakpamé est un carrefour qui a la particularité d’être extrêmement cosmopolite, renseigne pour sa part, le maire de l’Ogou 1, Yawa Kouigan, pour qui être à Atakpamé signifie avoir une vue de tout le Togo. « C’est une véritable richesse et cela transparaît dans le thème de cette année qui dit que notre diversité culturelle est une richesse ». Poursuivant son intervention, madame Kouigan affirme qu’à côté de cette diversité culturelle, on retrouve une diversité naturelle, notamment avec le relief qui se prête à plusieurs formes d’activités qui sont entre autres des découvertes en hauteur et des circuits de randonnées et touristiques. « Le ministre de la Culture l’a dit, un certain nombre de sites sont en travaux ou seront bientôt en travaux. Vous avez le Roc Hôtel qui est en travaux actuellement ; nous avons le site historique de Kamina qui est un site résidentiel de la période allemande qui conserve encore des vestiges de cette période coloniale et qui va être l’objet du premier musée de cette nature. Nous sommes heureux que ce soit Atakpamé qui l’accueille », a ajouté madame le maire qui n’a pas passé sous silence la diversité de communautés. « Ce qui est constant, (…), c’est que ces différentes communautés vivent en toute cohésion, en toute complémentarité et en toute fraternité et c’est cela que nous fêtons aujourd’hui entre autres à travers cette fête des ignames », a-t-elle conclu.
Le passage des femmes guerrières et des adeptes de couvents, la prestation, la parade des différents groupes folkloriques de tous genres, des découvertes entres autres ont meublé la partie.
Pour rappel, le grand Ogou est composé des préfectures de l’Ogou, Anié et de l’Est-Mono.
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