Kovi Adanbounou, conviction et actions
Il est le président directeur général de la Société Africaine d’Investissements et de Gestion d’Entreprises (SAIGE-SAS), également maire depuis quelques années de la commune Agoè-Nyivé1. Lui, c’est Kovi Adanbounou, homme de conviction, d’actions de développement. Il a, dans une interview, parlé de la stratégie mise en place par sa société afin de permettre au secteur privé africain d’accompagner le développement économique du continent.
Comment accompagnez-vous les Etats africains dans les Partenariats Publics Privés (PPP) ?
L’essor du secteur privé africain constitue, aujourd’hui, des préoccupations fondamentales pour les décideurs africains. Les relations entre le secteur public et celui du privé occupent une bonne place dans toutes les planifications de politiques économiques et sociales. L’Etat ne peut faire du développement sans un secteur privé dynamique et rentable. Depuis que nous avons intégré cette approche, SAIGE Group et ses partenaires accompagnent des Etats africains dans la structuration conventionnelle des projets, les études de réalisations, la recherche de financements et leurs réalisations.
Au Togo, au Cameroun, au Congo en Centrafrique, nous sommes à l’écoute des besoins des Etats et de leurs populations de manière à être proactifs pour leur faire des offres qui favoriseraient leur épanouissement. Nous sommes convaincus que le développement du secteur privé africain est le moteur d’une croissance économique durable et inclusive.
Quels sont les domaines d’intervention de SAIGE-SAS ? Et quels sont vos réalisations au Togo ?
Saige Group travaille dans plusieurs domaines notamment, les transports, la télécommunication, les mines, la métallurgie, les finances, le commerce en ligne, l’agriculture, l’industrie, l’éducation, la santé, et nous faisons également du consulting d’affaires. Tout ceci avec des partenaires de confiance et de renommée internationale. Aujourd’hui, nous avons avec nous le cabinet Baker Global Advisory des Etats-Unis, D2X International de France, Aren Group de Turquie, ICG Capital and Finance d’Israël, le Conglomérat Haier de Chine, le groupe LSA des Etats-Unis, Magtech d’Israël et Swissfay Finance de Suisse. Nous constituons un réseau de développeurs de projets dont Saige est le chef de file en Afrique et dans les Caraïbes.
Tout d’abord, je voudrais saluer les efforts du Président Faure Essozimna GNASSINGBE pour la promotion du secteur privé dans un cadre juridique bien défini. Saige Group a directement ou indirectement réalisé des projets de PPP au Togo. On peut citer particulièrement la mise en place de PEGITIF, la Plateforme Electronique de Gestion d’Identité, des Transports et d’Intermédiation-financière qui permet aux autorités douanières et sécuritaires de lutter contre la fraude, et donc d’accroître les recettes.
Vous venez de lancer SAIGE-STORE. L’e-commerce peut-il vraiment positionner l’Afrique dans le commerce mondial ?
Aujourd’hui, il est très clair que les nouvelles technologies de l’information et de la communication doivent permettre de renforcer davantage les relations commerciales entre l’Afrique et le reste monde. Le développement de l’e-commerce en Afrique fournit un nouveau canal de distribution de tous types de biens, locaux et internationaux. Cela répond à des besoins exprimés par la population et à des enjeux majeurs pour les grands groupes internationaux. A Saige Group, nous sommes convaincus que l’e-commerce porte l’avenir commercial de l’Afrique et du reste du monde. C’est pourquoi nous nous sommes mis en relation avec le puissant conglomérat chinois Haier sur ce projet de plateforme e-commerciale. SAIGE et ses partenaires peuvent travailler en toute confiance dans un système bien digitalisé.
Comment la diaspora peut concourir au développement économique du continent ?
Nous estimons que la diaspora africaine doit s’organiser davantage pour porter le développement du continent. Il faut l’inciter à investir en Afrique dans un cadre bien défini, afin de créer de la richesse et de l’emploi. Cela nous a motivé à lancer depuis 2018, l’initiative « Mois de la Diaspora Africaine Constructive ».
Le potentiel économique et socioculturel de la diaspora joue un rôle essentiel dans le développement des pays de provenance des migrants, dont les transferts d’argent à des proches et à des connaissances, ainsi que les investissements dans de petites entreprises stimulent l’économie. Les rencontres du « Mois de la Diaspora Africaine Constructive » ont permis de créer un vaste réseau d’Africains de la diaspora, devenus nos partenaires.
La rédaction