L’examen du budget 2023 du parlement de la CEDEAO au cœur de sa 2è session extraordinaire ce lundi à Lomé

Examiner et à adopter l’avant-projet du budget 2023 du parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), adopter le rapport de la première session ordinaire de l’année 2022 dudit parlement et ceux des commissions permanentes. C’est en substance, ce à quoi sont consacrés les travaux de la deuxième session extraordinaire au titre de l’année 2022 du parlement communautaire ; travaux ouverts, ce lundi 03 octobre 2022, dans la capitale togolaise par la présidente de l’Assemblée nationale du Togo, Yawa Djigbodi Tségan ( milieu photo table d’honneur) en présence du président du parlement de cette communautaire, Mohamed Sidie Tunis.

A l’ouverture des travaux de cette session, la présidente de l’assemblée nationale du Togo, Mme Yawa Djibodi a indiqué que le parlement de la CEDEAO fait honneur à son pays en organisant à Lomé cette session extraordinaire qui est « hautement importante pour la poursuite du processus d’intégration de notre espace (espace CEDEAO : ndlr) sous régional ». Dans cet élan, elle a salué le Président de la République togolaise, Faure Gnassingbé pour avoir accepté la tenue de cette session à Lomé et le président du parlement de la CEDEAO, Mohamed Sidie Tunis pour son engagement à maintenir « une dynamique au sein de l’institution communautaire.

« Notre espace communautaire reste confronté à la persistance des défis tels que l’accès aux services de base et l’emploi décent, les enjeux sécuritaires, la faiblesse des systèmes sanitaires et la vulnérabilité des économies », reconnait Mme Tségan qui invite les Etats à s’armer davantage de courage et préconise à ces derniers de « rechercher ensemble les voies et moyens pour ramener la paix partout où elle est menacée » afin de créer les conditions « d’une cohésion sociale propice à la modernisation » de l’ espace CEDEAO.

Dans cette perspective, martèle-t-elle, « pareilles assises doivent nous conduire à revisiter les outils clés de gestion de notre institution communautaire, à mener de profondes réflexions et adaptées à notre environnement ». Et d’ajouter, il faut « travailler d’arrache-pied à la mutualisation de nos énergies, à œuvrer davantage et de manière plus efficace aux préoccupations d’intérêt commun qui sont la clé de l’avenir et du destin d’une CEDEAO contemporaine ».

Pour le Président du parlement de la CEDEAO, Mohamed Sidie Tunis, « l’objectif principal de l’organisation de réunions de commissions hors du siège du parlement était de rendre publiques les activités du parlement et de créer un moyen permettant aux députés d’interagir directement avec la population ». Il a ainsi rappelé les objectifs assignés à l’organisation ouest africaine à sa création par les pères fondateurs. Abordant la question du budget 2023 de l’institution, Sidie Mohamed a attiré l’attention des députés communautaires sur « l’importance et les enjeux de cet exercice » qui est l’examen et l’adoption du budget du parlement qui doit permettre à l’institution de fonctionner et de financer ses activités.

La crise que vit actuellement le monde du fait de la guerre en Ukraine qui constitue « non seulement une menace réelle pour la paix et la sécurité internationales, mais aussi un risque évident de crise économique mondiale sans précédent » fait l’objet d’une attention particulière de M. Tunis qui a, par ailleurs, condamné le coup d’Etat militaire intervenu au Burkina Faso il y a quelques jours.

La deuxième vice-présidente du parlement la CEDEAO, Ibrahima Mémounatou a, pour sa part, souhaiter la bienvenue aux participants à cette 2ème session du parlement de la CEDEAO tout en indiquant que cette session est une occasion pour promouvoir la coopération et l’intégration des peuples de la sous-région.

Selon les informations, les travaux de cette session se dérouleront sur plusieurs jours pour prendre fin vendredi le 07 octobre prochain.
Pour rappel, le parlement de la CEDEAO est composé de 115 députés issus des assemblées nationales des 15 pays membres de l’institution.