R4C-Togo: Spécialistes en communication et journalistes outillés sur l’approche écosystémique EBA
C’est du truisme de vouloir parler du changement climatique. Ses effets sont suffisamment révélateurs. Aucune région du monde n’est à l’abri de ce phénomène planétaire, même pas le Togo. Il subit de manière la plus palpable des effets pervers. Alors, pour y venir à bout, des projets environnementaux se multiplient partout en Afrique, avec un accent particulier mis sur les approches basées sur les écosystèmes. C’est dans cette dynamique que spécialistes en communication, journalistes, ont été formés à Lomé et à Anèho du 11 au 13 avril sur l’approche d’adaptation et les moyens de subsistances des populations basées sur les écosystèmes EbA (Ecosystem-based Adaptation), un concept innovant porté par l’ Office de développement et d’exploitation des forêts (ODEF) et soutenu par des partenaires financiers dans le contexte du projet Renforcement de la résilience au Changement climatique des communautés côtières du Togo (R4C-Togo).

En effet, en vue de la participation du plus grand nombre du public, le projet R4C-Togo qui couvre huit (8) préfectures de la région maritime, a été l’occasion pour les spécialistes en communication, des journalistes, de recevoir une formation sur l’approche d’adaptation et les moyens de subsistances des populations basées sur les écosystèmes EbA qui leur permet désormais de mieux comprendre les enjeux de cette approche EbA. De cette compréhension, informe-t-on, il y aura une meilleure mise en œuvre des mesures d’adaptation dans les plans, politiques sectoriels et plans communaux de développement. La formation a été donnée en trois (3) sessions, soit en trois (3) jours pour plus d’une soixantaine de spécialistes en communication et de journalistes des différentes communes de la région maritime. C’est une formation importante. « Formation importante » car, explique Col. Abalo Piwalinébé, un des principaux formateurs, il faut être informé, formé pour mieux renseigner les autres. L’approche EbA est , selon Commandant Dr Eric Agbéssi, un autre formateur, « une approche qui permet de s’adapter au mieux en respectant tout simplement la nature, en faisant de la nature son allié, en conservant notre biodiversité, en gérant de manière responsable et rationnelle tout ce qu’on a autour de nous, l’environnement, les écosystèmes forestiers ».
Substance des travaux/modules
C’est une formation qui est composée d’un total de huit (8) modules. Les deux premiers ont été consacrés à la définition d’un cadre permettant le bon déroulement de la formation, et à une précision conceptuelle relative au changement climatique, avec pour objectif d’amener les bénéficiaires à comprendre le concept de changement, de connaitre ses causes et ses manifestations. Cependant, la formation n’a véritablement commencé qu’à partir des modules 3 et 4 intimement liés et consacrés respectivement à la méthodologie d’intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans les documents de planifications, et à l’approche fondée sur les écosystèmes « EbA ». « Ecosystem-based Adaptaton » (EbA) en Anglais, nous retenons en français l’Adaptation basée sur l’Ecosystème. C’une approche qui vise la conservation de la biodiversité et la fourniture des services écosystémiques, en relation parfaite avec les trois objectifs de la convention sur la diversité biologique à savoir : conserver la biodiversité, gérer durablement ses ressources et partager de façon juste et équitable les avantages découlant de cette gestion.
Bref, il a été convenu que c’est une approche anthropocentrique qui prend en compte les données environnementales. Par ailleurs, au-delà de l’approche EbA, la formation nous renseigne qu’il existe trois autres approches en occurrence, l’approche communautaire qui exige qu’on travaille en étroite collaboration avec les communautés rurales, l’approche basée sur les écosystèmes qui combine biodiversité et services écosystémiques et l’approche fondée sur agriculture intelligence, une agriculture qui ne fait pas usage d’intrants chimiques, en revanche, qui respecte l’environnement, s’inscrivant ainsi dans la durabilité.
C’est cette mouvance qui nous conduit à voir ensemble avec les formateurs, les différentes étapes de l’intégration de l’ACC. C’est dans cette veine que le module 5 a été dédié à la phase préparatoire ou d’incubation. Elle consiste à établir la note conceptuelle, à définir la feuille de route, prévoir le budget etc. Le sixième module s’est intéressé à la phase diagnostique et de réflexion stratégique, qui consiste à faire l’inventaire des problèmes et des grands enjeux liés au phénomène climatique en vue de les résorber. Naturellement, cette phase conduit indubitablement à la phase de la planification qui a fait l’objet du module 7. Elle consiste à définir les activités à mener sur une période donnée. La phase finale dont le module 8 a fait l’objet était réservée à celle de la mise en œuvre et du suivi-évaluation.
Des dizaines de journalistes et des communicateurs au service des communes se sont ainsi vus renforcer leurs capacités dans le domaine du changement climatique. Porteurs d’information à la porte du grand public, ils sont invités, au bout de cette formation, à mieux expliquer et faire comprendre aux populations, l’urgence de la situation climatique, ses causes, ses manifestations, ses conséquences sur toute la chaine de la vie sur terre.
Spécifiquement pour les spécialistes en communication au niveau des communes, ils seront appelés désormais à œuvrer aux cotés des élus locaux dans l’élaboration des documents de planification du développement, notamment les plans de développement communaux, communément appelés PDC, à travers l’approche basée sur les écosystèmes. Une approche qui se veut d’être un moyen de collaboration avec les communautés en vue du renforcement de leurs capacités de résilience face au changement climatique.
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