Reboisement : Le ministre Foli-Bazi et ses collaborateurs se donnent des secrets pour mieux faire
Décidé à mieux lutter contre la déforestation, le gouvernement togolais multiplie les stratégies. C’est dans cet élan que, après la rencontre du ministre de l’environnement et des ressources forestières, Foli-Bazi Katari avec les directeurs régionaux de l’environnement et des ressources forestières et ceux de l’office de développement et d’exploitation des forêts (ODEF), le 12 juillet dernier, le ministre en charge de l’environnement prend langue avec les 39 directeurs préfectoraux (DP), ce 17 juillet 2023 à Tsévié. Selon la cellule communication dudit ministère, les réflexions ont porté sur les nouvelles stratégies à adopter pour réussir la campagne nationale de reboisement, lancé depuis le 1er juin 2023.
Cette campagne nationale de reboisement 2023 a commencé il y a quelques mois, pour recadrer certaines dispositions, il s’est avéré nécessaire de faire le point des acquis, améliorer ce qui n’a pas marché et se mettre à nouveau au travail pour plus de résultats. Lesquels vont permettre au pays d’atteindre 25% de couverture forestière d’ici 2025 et planter aussi un milliard d’arbres à l’horizon 2030. Une ambition réalisable à condition qu’un certain nombre de défis soient relevés.
Parlant justement de ce reboisement, le ministre a cité et multiplié les exemples que le Chef de l’Etat donne, une fois qu’il est sur le terrain. Des exemples qui doivent nous motiver à faire plus. Il a aussi apprécié l’appui inestimable que tous les ministères et autres institutions apportent en termes de mise en terre de plants à divers niveaux, malgré la gestion de leur propre portefeuille ministériel.
Des soutiens qui ont permis une augmentation du nombre de plants mis en terre ces trois dernières années, de plus de 3 millions en 2021, on est passé en 2022 à plus de 5 millions. Pour cette année, la cible visée est de 14 183 111 plants pour une superficie de 9 150 ha pour toute la campagne.
Atteindre cette cible, c’est compter aussi sur les projets. Ainsi sur instruction du ministre, les directeurs régionaux, préfectoraux et les coordonnateurs de projets doivent travailler pour mener à bien toutes les activités de reboisement inscrites dans le plan de travail et budget annuel (PTBA) 2023 de tous les projets. Il a martelé que toutes ces activités soient exécutées durant la saison pluvieuse en cours afin que les plants puissent atteindre une certaine croissance et résister aux aléas.
« Nous devons faire de notre possible pour que le reboisement de 2023 soit une réussite en tant que ministère lead. Pour cela, il faut de nouvelles initiatives, de la créativité, de l’innovation comme c’est le cas lors des fêtes traditionnelles où la mise en terre des plants est devenue une réalité et appréciée par les populations et surtout par la diaspora. Nous devons être dans une dynamique ascendante et non le contraire. Il y a des difficultés certes, mais faisons des efforts avec le peu de moyens que nous disposons » a dit le ministre qui a exhorté ses collaborateurs à plus d’abnégation. Il a en outre remercié tous ses hommes et femmes de terrains qui œuvrent inlassablement pour augmenter la couverture forestière du pays. Pour finir il a surtout insisté sur le suivi. Sans suivi a-t-il dit tout reboisement est voué à l’échec, une tâche qui incombent plus aux forestiers.
Au cours des échanges, plusieurs points d’attention ont été retenus. Sur les terres de l’état, les 128 000 hectares disponibles nécessitent une clarification de statut. Ici il faut identifier les terres des galeries, les terres agroforesteries, les communautaires, les scolaires, les flancs de montagnes, le reboisement compensatoires et les terres des communes afin de s’assurer du potentiel disponible.
Au niveau des plants, il y a lieu d’identifier les essences, comment les produire, où les produire, le matériel, les différents appuis, la disponibilité de l’eau le transport, etc.
Le point sur la rentrée scolaire verte est axé sur comment l’améliorer pour plus de résultat. Il est aussi question de revoir les critères du meilleur reboiseur, afin de maintenir l’engouement des planteurs. La question de suivi est revenue à plusieurs reprises puisqu’il nécessite plus d’effectif d’où le souhait des directeurs d’augmenter le personnel par l’organisation d’un recrutement d’agents forestiers. A cela, s’ajoute du matériel roulant pour plus d’efficacité sur le terrain. Un autre point non des moindres soulevés, est la coordination intersectorielle entre l’agriculture et l’environnement pour faire la promotion des plantes fertilisantes dans les champs. Enfin les feux de végétation et la transhumance étant reconnus comme des freins au reboisement, des solutions urgentes doivent être prises pour sauver l’existant.
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