Fonction d’enseignant: Djifa Kolavi interdit ad vitam ?
Décision imprécise et ou non encadrée de Kokoroko ? La nouvelle mesure du professeur Komla Dodzi Kokoroko retient l’attention et chacun y va de son analyse. En effet, par décision en date du 18 octobre 2024, le ministre des Enseignements primaire et secondaire, Prof. Dodzi Komla Kokoroko, exclut Yao Djifa Kolavi de toutes activités pédagogiques et administratives dans tous les établissements scolaires publics et privés du Togo.
Chef d’accusation…
Selon la note du ministre de tutelle, il est reproché à cet enseignant des « manquements extrêmement graves aux règles d’éthique et de déontologie de sa fonction » d’enseignant dans une école privée laïque.
Et pour se prémunir des risques d’une éventuelle récidive, M. Kolavi est interdit d’enseigner au Togo.
« Devant la gravité de la faute commise et pour se prémunir des risques d’une éventuelle récidive, Monsieur Kolavi Yao Djifa est interdit de toute activité pédagogique ou fonction administrative dans les établissements scolaires publics et privés du Togo », dit la décision.
Le ministre a, pour l’occasion, instruit les directeurs régionaux, les directeurs nationaux d’enseignement confessionnel, les chefs d’inspection ainsi que les promoteurs des écoles et établissements privés laïcs à appliquer strictement la note de service N°027/2024/MEPS/CAB.
Une interdiction pas suffisamment précise …
Que s’est-il passé réellement ? Viol d’adolescent ou d’enfant dans un établissement d’enseignement ? Violence physique ? Exclusion à vie ?… autant de questions que nombre d’observateurs se posent vu que les faits qualifiés de manquements extrêmement graves aux règles d’éthique et de déontologie de la fonction enseignante qui seraient contenus dans le rapport disciplinaire ne sont pas ici exposés. Chose normale, l’autorité administrative suite au rapport disciplinaire doit prendre la sanction qui convient sans mentionner obligatoirement dans sa note de sanction ou exposer au public le détail des faits. C’est bien la logique adoptée dans le cas d’espèce. L’on comprend aisément à travers la note du ministre Kokoroko qu’il s’agit d’une exclusion. Néanmoins, le sieur Kolavi Yao Djifa a le droit d’être situé, comme tout administré, sur l’étendue de sa sanction dans le temps; c’est un principe du droit. S’agit-il d’une interdiction à vie de la fonction enseignante à M. Kolavi ? La question demeure puisque la décision du ministre Kokoroko ne précise, ni la date de son entrée en vigueur, ni son étendue dans le temps.
À suivre…
Ali