Loi anti-LGBT : Le MMLK invite le Togo à renforcer sa législation
La récente validation de la loi anti-LGBT par la Cour Suprême du Ghana ne laisse personne indifférent. Le Mouvement Martin Luther King (MMLK) présidé par le Pasteur Edoh Komi félicité les autorités ghanéenne d’une part, pour leur volonté de bâtir une bonne société fondée sur des valeurs dignes, et d’autre part interpelle.
En effet, connu pour son engagement en faveur des causes sociales, ce Mouvement adresse ses félicitations au Président ghanéen John Mahama et lance un appel ; ceci à travers un communiqué officiel signé le 10 janvier 2025. Pour le MMLK, l’acte posé par le Ghana est une avancée considérée comme un acte de souveraineté face aux pressions extérieures. Le mouvement encourage également les autorités togolaises à examiner cette démarche et à renforcer leur cadre législatif pour préserver l’identité culturelle et la morale du pays. Le président du MMLK, Pasteur Edoh Komi, a notamment rappelé l’article 392 du code pénal togolais, qui sanctionne les actes « contraires aux bonnes mœurs », tout en exhortant le gouvernement à aller plus loin pour protéger les fondements sociétaux du Togo. Pour le MMLK, le Ghana démontre qu’il est possible de légiférer dans le respect des réalités locales et des attentes populaires, un exemple que le Togo, pays également attaché à ses valeurs traditionnelles, gagnerait à suivre.
« Il est temps pour le Togo de poser des actes courageux et de préserver l’intégrité de notre nation », conclut le mouvement, réaffirmant son rôle de défenseur des voix des sans-voix.
Le gouvernement du Togo n’envisage pas d’abroger la pénalisation de l’homosexualité
« Pour ce qui est des relations sexuelles entre adultes consentants du même sexe, le Togo n’envisage pas abroger les dispositions qui les criminalisent car cette orientation sexuelle n’est pas en adéquation avec les valeurs sociales togolaises », a ainsi rappelé en 2021, le ministre chargé des relations avec les Institutions de la République et porte-parole du Gouvernement d’alors, Christian Trimua, devant le Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies. Les pratiques homosexuelles sont considérées comme illégales selon les lois togolaises (code de la famille et code pénal), et sont passibles de trois années de prison ferme, assortie d’une forte amende.
Malgré cette affirmation de l’Etat togolais en 2021, le MMLK se montre prudent et appelle à renforcer l’arsenal juridique afin de mettre « totalement » la société togolaise à l’abri des pratiques LGBT.
Jules Tété