Toutes les cultures du monde ont droit à un égal respect : l’appel du prof. Dussey

Le ministre des affaires étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, Prof. Robert Dussey, reste accroché aux valeurs africaines, rêve d’une Afrique respectée et plus responsable. Son message lors de la 4ème édition de la journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante célébrée ce 24 janvier 2023 est édifiant. Cette journée adoptée en 2019 par la 40e session de l’UNESCO sur la base d’un projet de résolution introduite par le Togo, est une tribune qui ne doit pas restée une simple date de souvenir.
M. Dussey, l’homme qui n’arrive pas à se retenir lorsqu’il s’agit de développement, parle de l’importance des cultures africaines en y mettant un accent particulier.
Pour lui, « les cultures africaines se manifestent aujourd’hui partout dans le monde car elles sont portées non seulement par les habitants du continent mais également par les diasporas africaines, qu’elles soient anciennes ou actuelles. La diaspora ancienne est celle qui, au gré́ de l’histoire, a été́ contrainte à s’établir hors de l’Afrique et y a laissé́ une descendance importante et dynamique qui aspire aujourd’hui à nouer des liens plus étroits avec le continent africain. Du Brésil à Haïti, de la Jamaïque aux Antilles, la culture africaine s’exprime dans sa diversité́ ».
M. Dussey dit prôner l’africanophonie. Ce n’est pas, dira-t-il, un rejet des langues héritées du colonialisme mais une promotion des langues locales, aujourd’hui mise en valeur par l’ONU à travers la Décennie internationale des langues autochtones (2022-2032). « L’africanophonie, c’est aussi rêver d’une Afrique qui ne rougit pas de sa singularité́ culturelle et de son apport civilisationnel à l’humanité́, c’est rêver d’une Afrique fière d’elle-même, de ses racines et qui s’assume dans sa différence par rapport au reste du monde ; c’est rêver d’une Afrique qui fait entendre sa voix sur les grands sujets de l’actualité́ internationale, surtout ceux qui la concerne », écrit le chef de la diplomatie togolaise.
Robert Dussey estime que le Togo a œuvré pour que les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine déclarent la décennie 2021-2031, Décennie des racines et des diasporas africaines parce que l’idéal est d’associer étroitement la diaspora africaine et les peuples d’ascendance africaine à l’édification d’une Afrique nouvelle, digne et prospère.
Le professeur philosophe, écrivain, homme politique, informe que son pays organisera l’année prochaine le 9ème Congrès panafricain sur le thème : « renouveau du panafricanisme et place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir ». Ce sera, dit le ministre togolais, l’occasion pour tous les Africains préoccupés par le devenir du continent de réfléchir sur comment inventer une nouvelle vision et une forme d’association humaine qui puissent permettre à l’Afrique de se prendre véritablement en main. « Je voudrais ici lancer un appel solennel à toutes les organisations et regroupements d’associations des diasporas africaines partout dans le monde à s’associer à ces initiatives pour qu’ensemble nous puissions poser les bases d’une Afrique nouvelle. Il y a une page d’histoire à écrire et chaque africain, chaque afro-descendant peut y contribuer. C’est à travers la production de contenus culturels que nous pouvons infléchir graduellement le narratif sur l’Afrique en mettant en exergue nos valeurs intrinsèques, qui sont souvent méconnues par le reste du monde. Toutes les cultures du monde ont droit à un égal respect », a martelé le diplomate chevronné qui n’est plus à présenter.

La rédaction

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